Frein vapeur ou pare vapeur​, que choisir ?

Résumé : On utilise un pare-vapeur dans les parois où il est crucial d’empêcher toute entrée de vapeur d’eau, comme en toiture plate, en salle de bain ou sur des isolants sensibles à l’humidité comme la laine minérale. À l’inverse, un frein vapeur est préférable en toiture inclinée ou en mur, surtout avec des isolants biosourcés. Il laisse passer un peu de vapeur, ce qui limite les risques de condensation interne tout en permettant aux parois de sécher si de l’humidité y pénètre.

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Le principe commun aux pare-vapeurs et freins vapeurs : protéger l'isolant et la structure de l'humidité

Le pare-vapeur comme le frein vapeur ont la même logique : il s'agit de protéger le bâti de l'humidité.

Protéger du point de rosée

En hiver, il faut protéger l'isolation du point de rosée : l'air froid peut contenir moins d'eau que l'air chaud. Donc quand l'air chaud venant de l'habitation traverse l'isolant et se refroidit, il finit par dégorger l'eau excédentaire sous forme liquide. C'est le "point de rosée".

Ce phénomène est plus communément connu sous le nom de "condensation".

Le frein vapeur permet de limiter la quantité de vapeur qui passe à travers l'isolant. Cette propriété est définie par la valeur "sd" de la membrane ou du panneau.  La valeur sd exprime l’équivalent en mètres d’épaisseur d’une couche d’air immobile que la vapeur d’eau devrait traverser pour offrir la même résistance à la diffusion que la membrane. Par exemple, un sd de 2m signifie que la membrane freine la vapeur autant qu’un mur de 2 mètres d’air sec.

Les pare-vapeur ont en général une valeur sd supérieure à 100. Nos membranes frein-vapeur ont une valeur hygrovariable allant de 0.25 à 25. Nous proposons aussi de l'OSB, qui a une valeur sd entre 1.5 et 3m.

L'humidité en été : les barrières hygrovariables

Néanmoins, en été le problème est inverse : c'est à l'extérieur qu'il fait plus chaud et humide ! Donc un frein vapeur normal aboutirait à bloquer l'humidité entre le frein vapeur et l'isolant.

Pour cela, il faut un frein vapeur qui laisse passer la vapeur en été. Ce sont les freins vapeurs "hygrovariables", comme celui que nous proposons ici.

Quand choisir pare-vapeur et frein vapeur ?

Nous avons posé les règles générales, mais il y a plusieurs facteurs à prendre en compte pour savoir si on doit utiliser un pare-vapeur ou un frein-vapeur.

Choisir le frein vapeur hygrovariable

Dans les climats tempérés, comme le nôtre, on doit en général utiliser des freins vapeurs hygrovariables côté intérieur pour protéger l'isolant en hiver et éviter la condensation en été.

Leur principal avantage est leur capacité à adapter leur perméabilité à l’humidité ambiante : en hiver, lorsque l’air intérieur est chaud et humide, ils se ferment pour limiter le passage de vapeur vers l’isolant. En été, à l’inverse, lorsque l’humidité extérieure devient plus forte, ils s’ouvrent pour permettre aux parois de sécher vers l’intérieur.

Ce comportement « intelligent » est particulièrement utile dans les parois perspirantes, ou dans les maisons à ossature bois, où il est indispensable d’assurer un bon équilibre hygrothermique sans piéger l’humidité.

Les freins vapeurs hygrovariables conviennent aussi aux rénovations, où l'on ne peut pas toujours garantir une paroi ouverte côté extérieur. Ils apportent alors une sécurité supplémentaire contre les erreurs de composition ou les incertitudes sur les matériaux existants. 

Choisir le pare-vapeur

Néanmoins, le frein-vapeur n'est pas toujours la bonne solution. Si la paroi est très fermée côté extérieur — par exemple avec un enduit hydraulique, une membrane étanche ou une couverture bitumineuse — la vapeur d’eau freinée mais non bloquée par un simple frein vapeur peut s’accumuler à l’intérieur de la paroi sans pouvoir s’échapper.

Dans ces situations, l’usage d’un pare-vapeur est recommandé, notamment :

• en toiture plate, où le séchage vers l’extérieur est impossible (elles sont étanchéifiées avec de l'EPDM) ;

• sous les toitures isolées avec du polyuréthane ;

• sur les murs avec parement métallique, revêtement bitumineux ou enduit non perspirant ;

• dans les pièces à forte production de vapeur, comme les cuisines professionnelles, les salles de bains, les piscines ou les hammams ;

• sous les parquets flottants.