Bois d'ossature Douglas C24, sec 18%, raboté, angles cassés non traité, PEFC
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Créer une extension vous permet de donner à votre habitation les m² qui lui manquaient. C'est parfois indispensable, par exemple pour accueillir de nouveaux enfants. On peut aussi vouloir créer un bureau, une chambre d'amis ou encore une cuisine extérieure.
Les extensions maçonnées sont une solution commune, mais elles ont des défauts :
Nous vous présenterons ici comment faire une extension en bois : les différentes étapes et différents enjeux.
Si vous êtes un amateur d'autoconstruction, cet article vous servira de guide pour avoir une vision haute de votre projet. Et même si vous envisagez de faire faire votre projet, vous aurez une meilleure compréhension de ses enjeux après avoir lu cet article.
Mais avant tout, faisons un point réglementaire.
Vos besoins en autorisation administrative varient en fonction de la surface utile de l'extension et de votre plan local d'urbanisme (PLU).
Si votre localité est soumise à un PLU
Bien sûr, c'est la règle générale, le PLU peut être plus strict.
Si votre localité est en dehors d'une zone soumise à PLU
Dans les deux cas, si vous avez besoin d'un permis de construire et que l'extension amène la surface de plancher totale du bâtiment à plus de 150 m² après les travaux, le recours à un architecte est obligatoire.
Les extensions ne sont soumises aux pleines exigences de la RE2020 qu'à partir de 150m² ou de 50m² si elle représente plus de 30% de la surface de référence.
En dessous, elles n'ont besoin que de respecter des obligations de moyens.
L'ossature bois a plusieurs avantages pour les travaux d'extension d'une maison. D'abord, elle est plus légère, ce qui limite les risques d'affaissement et facilite un éventuel traitement. C'est d'autant plus important avec les problèmes croissants d'expansion-contraction des argiles.
Ensuite, elle ne demande pas d'expertise spécifique, comme les extensions maçonnées, qui supposent de savoir utiliser les renforcements en acier et à mélanger d'importantes quantités de béton. Si vous faites faire, les prix des deux options techniques est comparables, mais si vous faites vous-mêmes, l'ossature bois est meilleur marché.
Enfin, c'est beaucoup plus écologique : le bois a, au fil de sa croissance capté du CO2, contrairement au parpaing ou au béton, dont la production libère dans l'atmosphère beaucoup de CO2. D'un côté vous stockez du carbone, de l'autre vous en relâchez dans l'atmosphère, l'empreinte carbone des deux solutions est incomparable.
On peut avoir de nombreuses raisons de vouloir construire une extension :
Chaque type d'extension a des spécificités. Nous ne verrons que les travaux les plus généraux.
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Il faut d'abord faire les fondations de votre extension. En général, on est sur une chape béton. Si elle est au niveau du sol, on met des réhausses pour éloigner le bois de l'eau éventuelle. Cela consiste à faire un coffrage avec, à l'intérieur, une armature en acier et couler du béton dedans.
Une fois que c'est bien sec, vous pouvez poser la bande d'arase pour couper les remontées d'humidité. Le support est alors prêt à recevoir les murs.
Ensuite, il s'agira de concevoir murs ossature bois par cadres à plat, puis de les lever. Vous aurez besoin de bois d'épaisseurs entre 120 et 200 mm. Choisissez du douglas sans aubier (l'aubier est la partie "jeune" du bois, moins résistante, plus sensible aux nuisibles, plus claire du bois).
Vous aurez besoin, dans un cadre, d'un montant tous les 60 cm (maximum). Vous pouvez librement définir la largeur de leur cadre. Cela déterminera leur poids et donc la facilité pour les relever. Ne sous-estimez pas le poids et l'encombrement d'un cadre : cela peut rapidement représenter 100 kg. Vous devez également prévoir les encadrements de portes et fenêtres, ainsi que les coins. Normalement la résistance latérale est apportée par le contreventement en OSB, mais devrez placer des entretoises si les montants font plus de 2.8m.
Une fois que vous avez fait votre plan, coupez les sections de bois aux bonnes dimensions, puis assemblez-les à plat. Beaucoup choisissent de ne pas mettre le contreventement à ce stade, mais simplement de visser une pièce de bois en diagonale pour tenir un peu le panneau.
Vissez une lisse basse sur la bande d'arase. Une fois que vos panneaux sont assemblés, levez-les et alignez les sur la lisse basse. Une fois qu'ils sont tous levés, vous pouvez les fixer au sol à travers la lisse basse avec un goujon, et entre elles grâce à des vis spéciales charpentes. Finissez en posant les contreventements en OSB.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre article dédié à la conception de murs en ossature bois.
Une fois que vos murs sont montés, vous pouvez concevoir et poser votre charpente et votre toiture. En général, pour une extension, on installe une toiture plate. Cela demande un peu plus d'efforts au niveau de l'étanchéité, et le respect de certains détails techniques (la pente et l'évacuation d'eau), mais c'est une structure beaucoup plus simple qu'une charpente traditionnelle complète.
Vous allez d'abord fixer des muralières : pièces de bois qui vont renforcer la structure pour tenir la toiture. Réglez un niveau laser sur une pente de 3% et mettez un sabot tous les 60 cm en suivant la pente. Ensuite, mettez-y les chevrons, puis les panneaux OSB dessus.
Ensuite, vous devez traiter le problème de l'eau : vu que le toit est plat, elle va stagner beaucoup plus longtemps dessus. Vous avez donc besoin d'une membrane EPDM pour éviter qu'elle ne s'infiltre.
Pour la toiture plate, nous avons consacré tout un article aux toits plats en ossature bois.
Maintenant que votre structure est en place, vous pouvez poser vos menuiseries et isolations. Pour les montants, nous recommandons de la laine de bois entre les montants et des panneaux rigides de fibre de bois côté à l'extérieur pour couper les ponts thermiques formés par les montants. De plus, Pavawall-GF peut être directement enduit.
Côté intérieur vous devez aussi placer un frein-vapeur pour protéger l'isolant de l'humidité et éviter les points de rosée. Enfin, vous pouvez appliquer votre lambris ou votre plaque de plâtre. Cela vaut pour les murs comme pour le plafond.
Pour les fenêtres, le plus dur est de poser le dormant. Pour assurer l'étanchéité, il faut d'abord prévoir un joint autocollant "compriband illmod", que vous mettez soit sur contour de la fenêtre, soit sur contour du tableau. Puis, posez le dormant en utilisant les adhésifs Contega Solido (côté intérieur) et Contega Exo (côté extérieur) pour garantir l'étanchéité à la vapeur et à l'air.
Enfin, vous pouvez faire vos finitions : finaliser vos revêtement mural intérieur et extérieurs et votre plafond : lambris / bardage ou enduits.
Il faut au moins prévoir 15m² pour une pièce spacieuse ou un garage.
Il est possible d'ajouter une surélévation en bois sur une maison, mais le prix est élevé : de l'ordre de 1500 à 2000€/m² et vous aurez besoin d'un artisan pour surélever le toit.
Le bardage en bois d'une extension en ossature bois doit être dans un bois résistant à l'humidité, donc classe 3 minimum. On recommande le bardage en douglas ou le bardage en mélèze.
Vous pouvez aussi utiliser des bardages dans d'autres matériaux, comme le PVC, mais nous ne le recommandons pas.
Les étapes de construction d'une extension en ossature bois sont :
Le coût moyen construction d'une extension en ossature bois varie selon la surface et selon que vous faisiez appel à un artisan ou pas. En effet, il est dégressif, vu que vous avez besoin de moins de matériel au m² pour une extension de 40m² que pour une de 10m².
Comptez globalement 400€/m² pour une extension de 20² si vous la construisez vous-mêmes et 1400€/m² si vous faites appel à un artisan.
Il faut une déclaration préalable pour faire une extension en ossature bois à partir de 5m², que la zone soit sujette à un plan local d'urbanisme ou pas.
Il est possible de trouver des extensions en kit.
Le coût moyen d'un toit plat pour une extension en ossature bois est de 150€/m² : il faut compter le bois, l'OSB et la membrane EPDM.
Les bois les plus durables pour la construction d'une extension en ossature bois sont le douglas et le mélèze.
Vous devrez mettre de l'isolation dans votre extension si elle a fonction d'habitation. Si elle est inférieure à 50m², il faut respecter les exigences de moyens prévues par la RE2020. Auparavant, c'était la réglementation thermique "élément par élément" qui s'appliquait.
Source : https://rt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_application_extension_batiment_et_const_inf_50.pdf