Une Tiny House biosourcée avec l’entreprise française Stugan !

La Tiny House ça vous parle, un peu, beaucoup, passionnément ? Kenzaï collabore avec de nombreux artisans et professionnels de la construction bas carbone. 

Pour continuer dans la cohérence de cette approche, nous avons envie de vous présenter aujourd’hui le travail de Stugan, une jeune entreprise dynamique basée à la Seyne-sur-Mer, qui depuis 2021, propose aux professionnels du tourisme des Tiny House fabriquées en France.

L’histoire commence avec 3 copains, Manuel, Olivier et Gaël, 3 trajectoires différentes, 3 personnalités qui aiment la nature et constatent que celle-ci est polluée, au sens propre, comme au sens figuré…

Manuel présente un parcours dans l’économie et la gestion et a évolué dans le secteur du transport, Olivier était kiné et Gaël a œuvré en tant qu’ingénieur mécanicien-thermicien dans l’industrie et le conseil.

Entretien avec Gaël Caron, cofondateur de Stugan.

En quoi la Stuga est-elle différente des Tiny House habituelles ?

« Les stugas suédoises sont de petites maisons fixes que l’on retrouve généralement au bord des lacs.  ‘Stugan’ est un clin d’œil au côté  Scandinave, au bien-être. 

Notre type de Tiny House s’adresse plutôt au marché professionnel, dans la mesure où elle est conçue pour la location. En effet, nous travaillons avec beaucoup de campings, des domaines viticoles et des investisseurs particuliers. Notre modèle hybride se situe entre la maison compacte et le studio de jardin. 

La maison à ossature bois est construite, et livrée sur remorque, il s’agit donc d’une Tiny House, d’un habitat léger, pour l’aspect mobile. Le cas échéant, le client peut choisir de la rendre fixe en la posant sur une dalle béton ou des pieux vissés par exemple. 

Les Tiny House traditionnelles ne peuvent pas se désolidariser de la remorque car c’est elle qui constitue le plancher porteur. En revanche un Stuga dispose d’un sur-plancher de manière à ce que le client puisse la désolidariser facilement.

Contrairement à l’offre d’habitat mobile habituelle, nous ne faisons pas de sur mesure, nous avons développé un modèle standard d’enveloppe mécanique qui constitue la structure. Dans un second temps, le client final choisit son aménagement avec les modules qu’il souhaite intégrer à l’intérieur (module cuisine, module salle de bain, module chambre, etc.).

Nous fabriquons en France, de petites séries standardisées, de manière à baisser les coûts au maximum et il y a aussi une question normative. Stugan a fait le choix de faire valider la conception par un cabinet indépendant qui approuve la construction, au regard des normes EUROCODES qui couvrent, entre autres, les maisons à ossature bois. Cela nous permet d’assurer la durabilité et la robustesse de l’ouvrage. »

Quel est, chez vous, le type de Tiny le plus plébiscité, le mobile ou le sédentaire ?

« Les deux modes fonctionnent bien. L’avantage de la remorque c’est l’aspect mobile que les campings apprécient, ils peuvent de cette manière valoriser les bords de rivière par exemple. Les Tiny sont ensuite mises en hivernage jusqu’à la prochaine saison. 

Les clients aiment tout autant la Stuga  à poser sur site, ce qui leur évite de payer la remorque (6000 €). Notre bâtiment hybride reste néanmoins réversible.»

Quels matériaux naturels et biosourcés privilégiez-vous ?

« La valeur du produit fini réside aussi dans le choix des matériaux, c’est pour cela que nous nous sommes orientés dès le départ vers les matériaux naturels. 

Véritable contrepied au mobil home, une structure bon marché, qui parfois intègre des matériaux de construction un peu plus respectueux, réalisée avec beaucoup de plastique, de laine de verre, des matériaux polluants et énergivores.

L’approche de Stugan va à l’encontre de l’existant industriel. Ainsi, notre maison compacte en bois est un petit espace privatif, fabriqué correctement et recyclable à 90%, lorsqu’un mobil home atteint difficilement les 40%...

Pour l’ossature bois nous travaillons avec de l’épicéa et du douglas dont nous apprécions la robustesse et la longévité. Du côté des isolants écologiques, nous collaborons avec Kenzaï qui nous fournit en laine de mouton (rouleau), en panneau de cotonwool qui est un matériau isolant aussi performant que le biofib mais avec l’aspect recyclage en plus.

Ainsi notre petite maison en bois est plus facile à rafraîchir, moins consommatrice en énergie, elle s’intègre joliment dans le paysage… cela était important pour nous au vu de tous les ‘mobil home’ qu’il y a dans le Sud de la France qui gâchent la nature environnante.

Chez Stugan, la valeur écologique, l’économie circulaire, sont des notions importantes et inspirantes que nous observons dans notre approche créative et commerciale. »

Quels sont les projets d’avenir pour Stugan ?

« Nous aimerions que notre atelier prenne de l’ampleur et soit en mesure de produire de gros volumes pour répondre à la demande qui est importante. 

Nous effectuons par ailleurs, un grand travail de R&D sur la mise en autonomie énergétique complète d’une  ou plusieurs maisons en y installant des panneaux photovoltaïques couplés à un module énergétique indépendant. 

Cela se traduirait sous la forme d’un module complémentaire capable d’alimenter l’habitat léger en eau chaude sanitaire et qui assurerait la gestion de l’air chaud en hiver et de l’air froid en été (ventilation et climatisation). »

Quel est votre mot de la fin ?

« Nous aimerions que les habitats soient plus respectueux de l’environnement, que les formes soient plus alternatives et respectent davantage la Nature pour lui redonner toute sa beauté. »

Adeptes du nomadisme ceci est pour vous ! Même si se balader avec un habitat mobile de 3.5 T n’est pas aisé, ce type d’habitation alternative est à prendre en compte sérieusement pour qui veut vivre une expérience ou changer de mode de vie.

Merci Stugan, merci Kenzaï !